Le gouvernement du Sénégal, avec l’appui de la Banque africaine de développement (Bad) et de la Banque islamique de développement (Bid) met en œuvre le Projet de zone de transformation agro-industrielle du Sud ou « Agropole Sud ». Le projet Agropole Sud a pour objectif général de contribuer à améliorer les conditions de vie des populations (y inclus des jeunes et femmes) à travers la création de valeur ajoutée sur les produits agricoles et l’augmentation durable de la productivité des filières agro-industrielles prioritaires (mangue, anacarde, maïs). Il permettra aussi la création et la consolidation d’environ 14500 emplois directs (dont 50% femmes et 60% jeunes) et de 35000 emplois indirects. Également, 65000 ménages seront touchés, soit environ 365000 personnes.
Le projet Agropole Sud est coordonné par une Cellule d’exécution du projet (Cep) basée à Dakar, dirigée par un Coordonnateur national, et placée sous la tutelle du ministère du Développement industriel et des petites et moyennes industries (Mdipmi). Au niveau régional, il est établi un Bureau régional avec une équipe dirigée par un coordonnateur régional. Le personnel technique est déjà recruté et les activités d’appui aux filières ont effectivement démarré sur le terrain. L’évènement a été présidé par le ministre Moustapha Diop. « Le projet des agropoles cible des secteurs hautement stratégique pour le développement économique et social de notre pays, le projet des agropoles est, sans doute, de tous les projets du Plan d’actions prioritaires du Pse celui qui vise le plus l’amélioration du bien-être des populations vivant surtout en milieu rural », a indiqué Moustapha Diop.
Le choix de la Casamance
Le ministre souligne que « le choix de la Casamance comme première zone d’implantation des agropoles se justifie par le fait que la Casamance illustre à merveille le bien fondé des exploitations agricoles en raison de ses nombreuses potentialités et richesses agro écologiques sous exploitées et faiblement valorisées ». La Casamance fournit, à elle seule, 56% de la production nationale de mangue et 80% de la production nationale d’anacarde. « Malheureusement, 30 à 45% de cette production sont perdus après la récolte à cause du déficit infrastructurel, technologique, logistique et financier », dit-il. Le projet agropole envisage « d’augmenter de 40% la productivité des filières prioritaires, les solutions nécessaires aussi seront apportées pour améliorer le taux de transformation agro-industrielle de ces filières de 2 à 20% pour la mangue, de 5 à 30% pour l’anacarde et de 9 à 18% pour le maïs », a ajouté le ministre du développement industriel.
Les entreprises appelées à intégrer les parcs industriels de l’agropole seront accompagnées par la société de construction et d’exploitation détenue majoritairement par le secteur privé. En termes de retombées économiques, il est attendu 103 milliards d’investissement privé. Les populations locales expropriées dans l’acquisition du foncier de l’Agropole Sud ont commencé à ressentir les fruits du projet à travers les compensations substantielles octroyées. Pour le seul module central d’Adéane, plus de 812 millions de FCFA sont en train d’être payés aux acteurs expropriés.